Une autre étape, une autre région, un autre vignoble, une autre façon de faire…..Arrivée par avion à Toulouse, et par train à l’Isle sur Tarn, je suis acceuillie par Pascale Roc-Fonvieille,
Sur le chemin, elle m’entretient sur son vignoble. Un accent bien différent des régions précédentes visitées, j’éprouve une certaine difficulté à la comprendre.
Ici pas de vendangeurs, que la vendange mécanique. Propriété de
Ici, il y a de tout : mousseux, perlant, blanc sec et doux, rosé et rouge. On fait aussi tout comme en Beaujolais des vins primeurs qui sont mis en vente le 3e jeudi d’octobre. L’encépagement est propre au vignoble de Gaillac. En blanc, mauzac, muscadelle, loin de l’œil, chardonnay et un peu de muscat. En rouge, le braucol ou mieux connu sous le nom de fer servadou, le duras, des cépages qu’on ne retrouvent nulle part ailleurs. Aussi plus courant, la syrah, le gamay, le cabernet sauvignon et franc ainsi que le merlot.
Arrivée au Domaine, je retrouve une maison centenaire comportant de nombreuses pièces sur deux étages située en pleine campagne. Elle m’annonce que je vais y vivre seule. Tout craque…. il ne faut pas me laisser envahir par
Pascale est très gentille mais très occupée et préocupée. Je commence à trouver qu’après trois semaines de travail dans les vignobles, les actions commencent à être répétitives. Comme je ne serai jamais vigneronne, je trouve que j’en sais suffisamment. Je ne crois pas que je vais y rester plus d’une semaine. Je pense plus tôt profiter du fait que je sois là pour connaître un peu plus la région méconnue pour moi.
En plus du travail en cave, je fais des courses à Gaillac. Je porte des échantillons à analyser, je livre du vin aux commerces....j’aime bien étant donné que çà me permet de rencontrer des gens et de me balader en ville. Je m'arrête parfois prendre un café, acheter quelques fruits au marché....
Je fais mes petites recherches sur internet, et me dresse un plan pour la fin de semaine. Une visite à l’Isle sur Tarn s’impose…..très joli. Ensuite Albi… je suis émerveillée par la beauté de cette ville, de ses monuments, de ses ponts historiques en arcades, des berges de la rivière du Tarn.
Dimanche, visite à Cordes sur Ciel....en passant par la route des vins de Gaillac. Cordes est une cité médiévale qui me rappelle Carcassonne. Pour y accéder, il faut garer la voiture tout en bas puis soit prendre le petit train ou grimper à pied environ 500 mètres. Une très belle cité aux rues étroites en galets avec une vue panoramique sur la campagne environnante. Je déamabule dans les rues, dans les escaliers pour finalement arriver à la grande place. Je prends des informations auprès de l'office du tourisme. C'est ainsi que je me retrouve au Musée du sucre, le plus important au monde. Il abrite de très belles pièces en sucre multicolores. Petite pause pour le lunch. En après-midi, visite du Jardin des paradis. On y retrouve une symphonie de couleurs et un beau parfum d'odeurs qui rend de bonne humeur.
Sur le chemin du retour, je m'arrête à la maison des vins de Gaillac, question de déguster autre chose que les vins du Domaine de Borie-Vieille. Je déguste 2 blancs et 5 rouges. Du pareil au même, ce ne sont pas des grands vins. Ce sont toutefois des vins typés des cépages de Gaillac. Mon préféré est sans le savoir celui qui dans l'assemblage contenait 30% de cabernet sauvignon. Je m'ennuie des vins de St-Joseph et de Côte-Rôtie.
Le hasard fait bien les choses. Benoit Lecavalier, mon agent à Montréal, m’a fait suivre un courriel de Marie-Anne Nudant, propriétaire du Domaine Nudant en Bourgogne. Elle attend ma visite. Je rentre donc en contact avec elle. Elle m’invite à passer 2 jours au vignoble. J’accepte avec plaisir. De plus le tout coincide avec la fête des vendanges dans le Rhône le 2 octobre. Je quitterai donc Gaillac mardi le 29 septembre pour un court séjour en Bougogne, puis retrouver mes amis du Rhône avec lesquels je célebrerai mon anniversaire. Retour sur Paris, je rentre chez nous dimanche le 4 octobre.
En rétrospective, j'ai finalement bien aimé mon séjour à Gaillac. J'ai découvert une très belle région aux nombreux attraits.....
En conclusion, j'aurai passé une magnifique vacances-travail. Après une semaine mémorable au pays basque, mes séjours dans les différents vignobles m’auront appris de nombreux secrets sur la vinification. « Faire du vin » est un processus unique pour tous les vignerons : c’est la transformation du sucre des raisins en alcool. Ce qui diffère d’un vignoble à un autre appartient à chacun. Quel type de vin veut-on faire? Un vin de garde ou un vin prêt à boire dès sa mise en marché? Il existe une vaste gamme de produits offerts sur le marché donnant ainsi de nombreuses possibilités au viticulteur d’agir sur
Ce que je retiens aussi même si je le savais déjà….le travail, l'énergie et les efforts fournis par tous les vignerons sont les mêmes. Chiffrer le temps de travail consacré à la vinification peu importe l'AOC est quasiment impossible. Certains peuvent se permettre la vendange manuelle alors que d’autres comme à Gaillac ne le peuvent étant donné les coûts exorbitants engendrés par cette dernière. Les vins de Gaillac se vendent à petits prix, en moyenne 5 euros. Des régions telles que la Bourgogne et le Rhône possèdent un terroir d’exception qui leur permettent de faire de meilleurs vins et ainsi les vendre beaucoup plus cher. Pas de justice, il faut juste faire du vin sur le bon terroir.
A la semaine prochaine
Johanne