dimanche 11 mars 2012

Deux semaines en Sicile


Sicile 2012


L'Etna


L'Etna en activité, dimanche 4 mars 2012



Duomo- Cathédrale Ste-Agathe, Catania



Toute la délégation du Québec au gala organisé par
la Chambre de commerce de Catania



Lunch sur une terrasse
3 mars 2012, Catania



Dans les vignes
M. Benanti (vigneron), Alain Rochard (agent de Plan Vin),
Nicole Charette (journaliste), Agatino (directeur export chez Benanti)



Giupseppe Benanti



Tchin Tchin avec la grappa Pietramarina



Dégustation terminée chez Benanti



Il Cantiniere, Catania ( plus de 10,000 bouteilles offertes en dégustation)


Avec Marie (blogueuse), Céline de Vins Ect et Alain de PlanVin



Avec Bruno et Nick, importateurs et distributeurs
de produits italiens à Montréal



Alain Rochard de l'agence PlanVin à Montréal avec en
arrière-plan le propriétaire de Il Cantiniere



Avec le barman de Il Cantiniere, Barbera d'Alba 2006
gracieuseté du propriétaire



Taormina au nord de Catania



Duomo à Syracusa



Ruines du temple d'Apollon à Syracuse
(plus anciens vestiges grecs de la Sicile, 565 av. J.C.)



Marché de poisonn à Ortygie (Syracuse)



Cathédrale San Nicolo à Noto



Un des six balcons du Palazzo Nicolaci di Valladorata à Noto



Teatro Massimo à Palermo



La cathédrale de Palermo


Quattro Canti à Palermo ( Quatre coins)
Un des quatre coins baroques

Deux semaines en Sicile
Plusieurs d’entre vous savez déjà que je reviens d’un séjour de deux semaines en Sicile. La première semaine, j’ai été invitée par la Délégation commerciale d’Italie de Montreal pour représenter Benedictus, une agence de vin Montréalaise, dans le cadre d’une mission économique organisée par la Chambre de commerce de Catania, Sicile. Profitant de l’opportunité qui m’était offerte, j’ai décidé de prolonger mon séjour une deuxième semaine pour visiter une partie de la Sicile étant donné qu’on ne peut en faire le tour en si peu de temps. Je me suis donc concentrée sur la Sicile baroque, riche en histoire et Palerme, la capitale.

Donc la première semaine fut consacrée au vin
Le plus grande région viticole de l’Italie, non pas en qualité mais en quantité, est la Sicile. Elle produit beaucoup de vin qui ne se retrouvera jamais en bouteilles, car il est vendu en vrac pour consommation locale. Il reste un infime pourcentage destiné à l'exportation, ce qui selon moi explique que l'on retrouve peu de vins siciliens sur les tablettes de la SAQ.

Au cours de cette semaine j'ai eu le plaisir de rencontrer des producteurs de l'Etna et de déguster les différents vins de la région. L’Etna, pour ceux qui ne le sauraient pas, est le plus grand volcan d’Europe toujours actif aujourd’hui. D’ailleurs dimanche, ce 4 mars, il est sorti de sa dormance pour nous saluer de son panache. Est-ce une menace pour les Siciliens? Ils vous répondront que l’Etna fait partie de leur vie et que, dans leurs propre mots, c’est une montagne généreuse et bénéfique pour la culture des fruits et légumes, dont le précieux raisin qui sert à la production de leur vin.

En néophyte que j’étais de la connaissance des vins siciliens à base de cépages autochtones, j’ai été assez impressionnée de ce qui me fut offert. Sans tous les nommer, en blanc, on retrouve les cépages grillo, cattarato, carricante, inzolia et, en rouge, bien sûr le nero d’avola (calabrese) que tout le monde connaît mais aussi le nerello mascalese, nerello cappucio, frappato, refosco, nocera, ect . On les retrouve vinifié soit en mono cépage, soit assemblés entre eux ou assemblés avec des cépages internationnalisés, ils donnent tous des résultats intéressants.

On dit que la pierre volcanique de l’Etna joue un rôle important au niveau du terroir. Elle donne aux vins, une belle minéralité et une belle élégance. M. Giuseppe Benanti , avec qui nous avons eu le privilège de passer toute une matinée et une partie de l’après-midi nous l’a confirmée. Par la suite, je fus en mesure de porter mon propre jugement en dégustant la belle palette de vins proposée par M. Benanti qui, en passant, parle un français impeccable. Ce que je retiens de tous les vins de Benanti c’est la constance. Un beau fruit croquant, des tannins souples, une saine utilisation de la barrique, un taux d’alcool acceptable compte tenu du climat chaud de la Sicile. Une finale harmonieuse, l’équilibre parfait quoi ? Une caractéristique de la maison, les vins ne sont jamais commercialisés avant quatre ans, dont deux en cuves, afin de leur donner le temps de se stabiliser et de s’harmoniser, et deux autres années en bouteilles, une belle marque de commerce : « Benanti ». Plusieurs des vins de cette maison sont disponibles à la SAQ et à la LCBO en produits de spécialité.

J’ai aussi fait d’autres belles découvertes de producteurs de l’Etna avec lesquels je compte maintenir le contact en vue d'éventuels accords d'importations à finaliser avec Benoit Lecavalier, propriétaire de Benedictus.

Grâce à cette mission, verrez-vous peut-être plus de vins Siciliens apparaître sur les tablettes de la SAQ ?
Je n’étais pas la seule à chercher la bonne affaire, nous étions quatre agents du Québec. Je vous encourage à en acheter, les vins Siciliens représentent encore pour le moment un excellent rapport qualité-prix.

Aussi dans ce voyage, j’ai fait la découverte d’un bar à vin « Il Cantiniere » comme il ne doit pas en exister beaucoup dans le monde. Vous avez le choix entre dix milles bouteilles. Il n’est pas utile de demander la carte des vins, vous perderiez votre temps. Le personnel est très bien formé, vous n’avez qu’à exprimer vos désirs et vos goûts, et on vous livrera la marchandise comme ce fut le cas pour nous.

Grâce à la mission économique, nous avons eu droit à une visite guidée de Catania, capitale économique de la Sicile. Située au pied de l'Etna, elle fut plusieurs fois détruite par des coulées de larve et des tremblements de terre dont le dernier remonte à 1693. La vieille ville avec son Duomo est magnifique. Catane est aussi la ville natale du grand musicien Vincenzo Bellini (1801-1835) dont on retrouve une Piazza et un théâtre érigés à son nom.
Merci à Iula de la délégation commerciale d’Italie à Montréal et à la chambre de commerce de Catania pour la belle organisation de ce voyage.
La deuxième semaine fut consacrée à la découverte de la Sicile
La Sicile est la plus grande île de la Méditérannée avec un peu plus de 5 millions d’habitants. Elle est unique en son genre du fait qu’au fil du temps, elle a été traversée et habitée par plusieurs civilisations dont les grecs, les romains, les espagnols pour nommer que ceux-là. De ce fait, elle a une identité culturelle bien particulière.
Dans un premier temps, j’ai visité Taormina au nord de Catania, une très belle ville perchée en montagne avec vue panoramique sur la mer Ionienne. Tout pour séduire les yeux, l’esprit et l’imagination était là. C’est le symbole même du tourisme.
Mais pour quiconque veut se plonger dans la préhistoire, il faut vous rendre à Syracuse et Noto comme je l’ai fait pour y trouver des vestiges de temples grecs, des cathédrales normandes et baroques, une étape obligatoire d’un voyage en Sicile.
Syracuse est une ville maritime parmi les plus belles de la Méditérannée, riche d’histoire et de monuments On y trouve une grande diversité de styles attestant le passage de nombreuses civilisations. Elle est divisée entre une vieille ville Ortygie, la plus intéressante et une nouvelle ville plus récente. On tombe immédiatement sur le charme de l’île d’Ortygie qui est petite mais combien magique. A peine un ou deux kilomètres carrés, c’est une très belle promenade dont on ne se lasse jamais de déambuler dans les rues et les ruelles. On se perd, on se retrouve, on ne panique jamais tant on est saisi par la beauté des lieux. Le style baroque est omniprésent.
Noto, stitué à une trentaine de km au sud, est tout aussi charmant quoique la ville a été reconstruite après le séisme de 1693 dans un style baroque plus nouveau. Respectivement en 2002 et 2005, Noto et Syracuse ont été déclaré « Patrimoine mondial de l’Unesco ».
Me voici à Palermo, capitale de la Sicile pour trois jours.
En autobus de Syracuse à Palermo, c’est un magnifique panorama constitué de montagnes, de plaines mais aussi de vastes champs de citronniers, d’amandiers et d’oliviers qui ont captivé mon attention tout au long de ce parcours de trois heures trente. Arrivée à Palerme en fin d’après- midi, un peu fatiguée et soucieuse de trouver mon hôtel, j’ai été frappé par le contraste entre Syracuse, ville paisible et Palermo, ville bruyante où j’allais y passer trois jours.
Après une nuit de repos, je pars le lendemain matin, livres sous le bras, à la découverte de Palermo. Sans trop savoir où mon hôtel était localisé, je me félicite finalement de mon choix en me rendant compte qu’il est situé en plein centre. En étudiant mon guide Le Routard et la carte que l’hôtel m’a donné, je me rends compte que l’intérêt pour un tourisme comme moi se situe entre les deux grandes artères principales, via Roma et via Maqueda. Ensuite bien sûr, il y a le centre historique, le quartier de la gare, le port et les banlieux. Je me suis dressée un plan de visites pour les trois jours. Donc à chaque jour, j’en faisais une partie pour me rendre compte après deux jours jours que tout ce qu’il y a à voir est beau, mais s’appelle Duomo (cathédrale) ou Chiesa (église). La religion occupe une très grande place dans la vie des Siciliens.
Encore une fois tout comme à Syracuse, l’art baroque est très présent. Quattro Canti qui veut dire quatre coins forment à l’intersection de deux rues importantes un très bel ensemble de ce qu’est l’art baroque. C’est ce que j’ai vu de plus beau et de différent à Palermo. Le reste est du déjà vu soit en plus petit ou en plus grand. C’est en venant à cette conclusion que j'ai décidé de sortir des sentiers battus en m’orientant vers les banlieux. Une demie-journée pour aller à Mondello au nord-ouest de Palerme, un mignon petit village de pêcheurs devenu une station balnéaire à proximité de Palerme. Et l’autre demie- journée à Monreale, cette fois-ci au sud de Palerme où encore une fois on retrouve un magnifique Duomo sur la Piazza principale.
En conclusion, j’aurai passé deux magnifiques semaines quoique bien différentes l’une de l’autre en Sicile. La première m’a permise de faire de belles rencontres de personnes, mais aussi de découvrir les vins Siciliens, l’Etna et Catania. La deuxième, en solitaire, m’a permise de découvrir toute la richesse historique de la Sicile.