dimanche 26 septembre 2010

Domaine Faury dans le Rhône

Chantal, un copain et Aimé à l'apéro au bar de Pélussin

Lionel, Johanne et Doudou dégustant le millésime 2009

Dégustation du millésime 2009 à même les fûts

Le village médiéval de Malléval sur le chemin de Compostelle

La famille Faury

Le vignoble de Côte-Rôtie

Gérard, Johanne et Henri à l'Auberge de la Source (G à D)

Au caveau de dégustation

Lionel et sa fille Axelle

Un autre trajet en TGV pour cette fois-ci aller à Vienne, dans le Rhône au Domaine Faury pour de sympatiques retrouvailles. Vous vous rappellerez peut-être que l’année dernière à la même époque, j’y avais passé deux semaines dans le cadre de mon stage en vue de l’obtention de mon diplôme de Sommelière.

Lors de la préparation de ce voyage en avril dernier, j’avais prévu à mon programme de retourner au Domaine Faury pour participer à la vendange 2010. Me voilà ! Cependant, il n’y aura pas de vendanges pour moi cette année puisqu’elles débuteront que le 22 septembre soit le lendemain de mon départ pour le Pays Basque, dernière étape de mon voyage.

Pas trop dépaysée d’arriver au Domaine Faury puisque je retrouve un environnement qui m’est familier. Je m’installe dans la maison que j’habitais l’année dernière, le personnel de cave est resté le même, la famille Faury, Philippe, Danielle et Lionel toujours aux commandes du Domaine. Puis je revois Angélique, la conjointe de Lionel, les enfants qui ont cependant grandi dont la petite Axelle qui marche et court partout maintenant. Cette année, je fais connaissance de Damien, le fils aîné qui vit à Montréal depuis dix ans, sa femme Manouska, et leur adorable fils Jolan, venus visiter la famille.

Depuis le Québec, j’avais gardé contact via internet avec certains amis vendangeurs rencontrés l’année dernière dont Gérard, Henri, Aimé et Chantal. C’est ainsi que dès le lendemain de mon arrivée, Gérard et Henri sont venus gentiment me chercher pour m’inviter à diner dans un superbe restaurant « L’Auberge de la Source » tout à côté de Côte-Rôtie, cette prestigieuse AOC.

Philippe Faury, très avenant et heureux de revoir ses amis nous invite pour l’apéro au Domaine avant de quitter pour le restaurant. Avec le personnel de cave, on se retrouve tous au caveau de dégustation pour goûter un Condrieu 2008, puis un autre Condrieu d’une parcelle un peu spéciale, La Benne, ensuite suit un Côte-Rôtie et finalement une vendange tardive. Pas mal comme apéro!

Perché sur une colline, le restaurant « La Source » nous offre une vue panoramique à vous couper le souffle sur la vallée du Rhône, le fleuve et sur les vignes de Condrieu et Côte-Rôtie qui dans quelques jours seront envahies par des centaines de vendangeurs. Excellent repas, excellent service et excellente companie! Merci Gérard et Henri pour ce geste attentionné très apprécié !

Le lendemain samedi, Damien le fils aîné, avait décidé de cuisiner et d’inviter toute la famille. Nous nous retrouvons dix adultes et six enfants autour de la table dont Sabine Faury et son conjoint Laurent que je revois avec grand plaisir. Un copieux repas cinq services marié à des vins de différentes provenances, dont deux Pouilly Fuissé de producteurs différents, un Vino Nobile de Montepulciano, et j’en passe…. Chez Faury, on ne boit pas que les vins de la maison, ils aiment bien goûter ce qui se fait ailleurs. Pas un plateau de fromage mais trois bien garnis circulent sur la table. Très peu de restaurants auraient su mieux faire….Bravo et Merci à Damien pour ce festif repas !

Dimanche, diner au restaurant avec Danielle et Philippe, suivie d’une randonnée de 2h30 sur le chemin de Compostelle qui passe sur le Domaine. Une très belle balade sous un soleil radieux avec comme compagne les vignes à perte de vue d’un coté, et la culture maraîchère de l’autre. La tentation de goûter une pomme est tellement grande que je ne peux m’en empêcher. Elle était croquante, juteuse et délicieuse. Sans m’en rendre compte, je suis arrivée à Malléval, un très beau village médiéval qui fait partie du parc naturel du Pilat. Bondé de visiteurs tout comme moi sont venus se prélasser, je dandine dans les rues, je visite l’église, j’entre dans une boutique pour y voir une exposition artisanale, puis finalement je m’arrête sur une terrasse prendre une eau minérale avant de repartir.

Lundi, je passe la journée à la cave. En avant-midi, j’aide à la préparation du matériel en vue des vendanges. Il faut laver tout l’équipement. En après-midi, je vais avec Doudou dans les différentes parcelles pour faire des prélèvements. L’opération consiste à récolter des raisins de façon aléatoire pour fins d’analyses. Lionel déterminera par la suite lesquelles des parcelles seront vendangées les premières selon la maturité du raisin.

Retour au chai, Lionel me fait déguster les différentes cuvées toujours en barriques du milllésime 2009. Je suis à même de constater ce que tous les experts s’entendent à dire, c’est le meilleur millésime depuis longtemps, supérieur à 2000, lequel a été largement encensé. Tous les vins sont très fruités, des tannins fins et intégrés, et déjà approchables dans leur jeunesse mais prometteurs pour un long vieilissement. Une belle finale qui perdure…..Lionel me rappelle que j’ai participé à la vinification de ce fabuleux millésime. Aussitôt sur le marché l’année prochaine, il faut en acheter pour mettre en cave.

En soirée, ma dernière dans le Rhône, je suis invitée à manger chez Chantal et Aimé. Aimé vient me chercher vers les 17h30, on passe prendre l’apéro chez sa fille qui a une crêperie à Pélussin. Chantal nous y rejoint. L’apéro ne se limite jamais à un seul verre mais plusieurs. Aimé est un connaisseur, et possède une très belle cave à vin. Une fois chez lui, il débouche plusieurs bouteilles qu’on ne finit pas tellement il veut me faire goûter à différents vins. Je vous épargne la liste……mais je vous assure que c’était un excellent repas préparé par Chantal et Aimé, et une très belle dégustation ayant comme thème « Un tour de France ». Ils sont tous les deux d’agréable companie, je n’ai pas vu la soirée passée. Merci !

Le lendemain, départ pour le pays Basque. J’ai passé un court séjour dans le Rhône mais intense et agréable. J’étais comme en famille……J’ai revu tout mon monde et je sais que j’y reviendrai un jour. En attendant, tous sont bienvenus au Québec et bonnes vendanges !

vendredi 17 septembre 2010

De la Bourgogne au Languedoc Roussillon

A Olargues, un des 154 plus Beaux Villages de France

Château Perdiguier à Maraussan

Pauline et Christine du Château Perdiguier

Domaine Rière Cadène (Lawrence, Jean-François et Sophie)

Daniel Henry, propriétaire du gite "La demeure de St-Vincent"

Pouvez-vous tous les identifier ? Si oui, envoyez-moi un courriel

Sète, vue du Mont St-Clair
Village de Saumont, photo prise lors d'une randonnée

Pause méritée de Rachel et moi après la randonnée

Carol et moi au départ d'une randonnée

De la Bourgogne au Languedoc-Roussillon

Quatre heures de TGV, et me voilà à Béziers où je suis attendue par des amis de longue date vivant de l’autre côté de la rivière de l’Outaouais, Rachel et Carol. Le trajet m’a semblé relativement court puisqu’après un copieux diner à Beaune avec Josette et Jacques, vin aidant, j’ai dormi tout au long du voyage.

Rachel et Carol sont très bien installés dans la maison d’une de leur amie française dans un petit village au cœur du Languedoc plus précisément à Castelnau-de-Guers dans le département de l’Héreault. Il y sont depuis deux semaines, et de ce fait connaissent bien le coin. Amateurs de randonnées pédestres, Rachel a acheté le guide des « Sentiers des Patrimoines de l’Héreault ». Ils en ont déjà fait cinq avant mon arrivée. Amatrice moi-même, je suis bien contente d’apprendre qu’ils en ont prévues d'autres au programme de la semaine. Aujourd’hui, veille de mon départ, nous avons fait au total quatre randonnées d’une durée moyenne de 2h30 chacune aux quatres coins du Languedoc, une très belle façon de visiter la région tout en faisant de l'exercice. Suivant la randonnée, toujours un arrêt dans un restaurant de la région visitée pour y manger la cuisine du coin. Jamais été déçue !

Une de ces randonnées était la ville de Sète « pas à pas ». Son intérêt n’est sûrement pas son port de mer que je qualifie de quelconque, mais plus que Sète se glisse au pied du Mont St-Clair que l’on a gravi difficilement par moments mais qu’une fois là-haut, nous fûmes récompensés par la superbe vue sur la Méditéranée qui attire à chaque année des milliers et des milliers de touristes. Sète est aussi la ville natale de Georges Brassens. C’est ainsi qu’on s’est retrouvé à « l’Espace Georges Brassens » un musée qui évoque la vie et l’œuvre du poète-chanteur mort en 1981. Un très beau moment de la journée qui redonne le goût d’écouter sa musique !

Une autre randonnée, mais cette fois-ci en voiture, fut d’aller dans le profond Languedoc à 1000 mètres d’altitude pour y voir de jolis villages dont Olargues, classé parmi les 154 « Plus Beaux Villages de France ». Chemin faisant, on s’est retrouvé à l’entrée du Parc naturel régional du Haut-Languedoc, un coin de paradis pour les randonneurs. Plusieurs séjours « Randonnées et Découvertes » allant d’une journée à sept jours sont disponibles.

Toutes les étapes de mon voyage, étant jusqu’à un certain point, orientées vers le monde viticole, j’avais prévu à l’horaire au moins deux visites de vignobles représentés au Québec par l’agence Bénédictus. De plus, lors de mon passage en février dernier au salon des vins de Vinisud à Montpellier, j’avais eu la chance de rencontrer les sympatiques propriétaires de ces vignobles et leurs agents de commercialisation, Sophie chez Rière Cadène et Pauline du Domaine Perdiguier.

Les vendanges dans le Languedoc vont bon train. Tous les cépages blancs sont en cuves de fermentation. On est dans le processus de vendanger les rouges. Lors de notre visite chez Rière Cadène à Perpignan, Lawrence et Jean-François, les propriétaires étaient bien occupés. Une benne de syrah venait tout juste d’arriver au chai. Une fois les raisins coupés, il faut agir immédiatement pour éviter l’oxydation et que la fermentation débute d’elle-même.

Sophie nous reçoit cordialement. Un petit tour dans les vignes, et oups! on passe à la dégustation. On débute par le rosé, pour ensuite suivre avec les blancs et les rouges pour terminer par un Muscat de Rivesaltes « hors d’âge » qui était fabuleux. On peut retrouver à la SAQ, leur rouge haut de gamme, la cuvée Fernand Cadène, Côtes du Roussillon 2007 à 24,10$, excellent prix pour la qualité. Je repars avec quatre bouteilles que je dégusterai sur place avec Rachel et Carol.

Rachel et Carol ont des amis qui possèdent un très beau gite « La Demeure St-Vincent » à Estegel à proximité de Perpignan. Étant tout près, une visite de courtoisie s’imposait. On est reçu par Daniel Henry et sa femme Michèle qui ont vécu et travaillé au Québec pendant un bon moment. Depuis leur retour en France il y a quelques années, ils ont décidé d’acheter et de rénover cette spacieuse, belle et ancienne demeure pour la transformer en « Chambres d’hôtes ». J’ai été épatée par l'espace, la décoration et les très beaux meubles antiques qui font le charme de chacune des chambres et de la maison. De plus la résidence possède des salles de séjour pour la détente et la lecture et deux très beaux jardins où par beau temps, Michèle sert le petit déjeuner.

Si vous passez par là et cherchez où dormir, c’est la bonne adresse. Les sympatiques propriétaires Michèle et Daniel seront très heureux d’héberger des québecois, et de plus, vous acceuilleront avec un verre de muscat de Rivesaltes, peut-être pas le « Rancio » auquel j’ai eu droit, mais un très bon quand même. www.demeure-st-vincent.com

Deuxième visite, Le Domaine de Perdiguier à Maraussan, toujours dans l’Héreault, à une quarante de km de Castelnau. Il a suffit d'un simple coup de fil dans l’avant-midi pour qu'un rendez-vous soit fixé en début d'après-midi. Quelle ne fut ma surprise en arrivant sur place de trouver un très beau Château édifié au XIV e siècle se dressant au milieu des vignes, Château Perdiguier. Pauline que je connais pour l’avoir rencontrée à deux reprises par le passé, nous reçoit chaleureusement. Là aussi, la vendange de merlot vient tout juste d’arriver au chai. Christine, la mère de Pauline, une dame très sympatique, se joint à nous pour le reste de la visite. Fière de son Château classé monument historique, la famille Feracci en a fait son lieu de résidence en 1984. On a droit a une visite guidée……on y retrouve des vestiges de l’époque.

On passe au caveau pour une dégustation en règle des vins du Domaine. Là aussi, on élabore différentes cuvées en blanc et en rouge, avec ou sans vieillisement en fûts. Plus rare et quelque peu osé, le Domaine Perdiguier fait un vin à base de pinot noir, ce cépage capricieux et difficile propre à la Bourgogne. Très bien réussi ! Je repars avec quatre bouteilles de vin qu’on m’a offertes. Très belle visite! Christine nous invite à souper mais malheureusement, nous avons du décliner l’offre. Merci beaucoup ! Les vins du Domaine se trouvent au Québec en importation privée.

Encore une autre belle étape de mon voyage qui se termine. J’ai passé un merveilleux séjour avec Rachel, Carol, et le GPS que Carol aimait contredire. Carol aime bien chialer mais ce n’est jamais méchant, c’est sa nature. Quand on lui fait la remarque, il dit qu’il faut le laisser faire sinon il fera une crise cardiaque. Il a bien fallu accepter son explication et se mettre des bouchons dans les oreilles à l’occasion.

Merci à vous deux, ce fut très agréable malgré ce que je viens d’écrire …….Je connaissais le Languedoc-Roussilon pour y avoir déjà passé un moment mais jamais sous l’aspect « randonnées, découvertes et plaisir » tel que je l’ai vécu avec vous deux. Finalement un GPS, c’est très utile !

Je pars pour l’avant-dernière étape de mon voyage au Domaine Faury dans le nord du Rhône.

lundi 13 septembre 2010

La Bourgogne et ses Crus

Au Domaine Lamarche, Vosne Romanée

Guillaume au Domaine Nudant, Ladoix-Serigny

A l'apéro à l'appartement

Clos de Vougeot

Dans les vignes de la Romanée Conti

Domaine Lamarche, La Grande Rue Grand Cru

Le repas est servi

On l'ouvre ou on l'ouvre pas ?

En pique-nique

La Bourgogne et ses “Crus”

Arrivée à Beaune à la gare SNCF où un simple coup de fil a suffit pour que quinze minutes plus tard, je vois apparaître Josette et Jacques, tous les deux enthousiasmés à l’idée de me faire découvrir Beaune et ses environs.

Lunch et verre de vin à leur appartement de deux chambres à coucher, très confortable et très bien situé à quelques minutes du centre-ville. Il faut faire vite, déjà il y a une visite guidée de Beaune prévue à l’horaire. Sur le chemin du retour, on s’arrête dans plusieurs commerces pour acheter le repas que Jacques cuisinera ce soir. Chez le boulanger, pour le pain, chez le poissonnier pour le cabillaud, et chez le caviste pour le vin. Il n’en est pas à sa première visite, tous le connaissent comme un habitué de la place, et je n’en suis pas trop surprise.

Jacques nous sert l’apéro et débute la préparation du repas, il est 19h. La cloche sonne à 21h30 pour passer à la table. Wow quel repas on aura…..et bien croyez-le ou pas, les patates n’étaient pas cuites, et le lendemain c’était les carottes. J’aurais pu pensé que j’étais sur la rue Dupuis à Hull tellement le scénario était le même. Le poisson était cependant très bon, le vin aussi et surtout j’Étais en très bonne companie. Josette et moi avons bien rigolé…..pauver petit « Balou » (son surnom pour les intimes).

Au réveil, croissants du matin sur la table que Jacques avait pris la peine d’aller chercher avant même notre lever, très attentionné quand même ce petit Balou. On discute de notre emploi du temps pour la journée. Pas trop stressant, on est en vacances. Il y a la foire du cassis à Contcoeurs, pourquoi pas? Pour s’y rendre on passe à Ladoix, Aloxe-Corton, Pernand-Vergeless, Nuits St-Georges, tous des noms bien connus que je retrouve généralement sur une étiquette de vin. Je suis bien excitée à l’idée de penser que je suis sur place, et que tous ces vins sont accessibles. Il fait beau et la vie est belle !

C’est dimanche, tout est fermé ou presque en France. Jacques avait tout prévu, il avait apporté un pique-nique que Josette et moi avons bien apprécié.

Le lendemain, çà presse ! Je dois absolument voir les vignes des ces prestigieuses AOC et surtout goûter ces vins. On se rend donc sur le terroir des grands crus…..photo à l’appui, on est dans le domaine du vin le plus réputé du monde, La Romanée-Conti. En face, la Grande rue représentée au Québec par Benedictus où nous sommes attendus le lendemain pour une visite et une dégustation. A coté, Romanée St-Vivant, Richebourg, c’est impressionnant. Une très belle journée !

Le soir, on est attendu au Domaine Nudant pour un souper. Pour ceux qui ne connaissent pas les vins Nudant, ils se trouvent pour plusieurs à la SAQ et représentent pour ma part le meilleur rapport qualité/prix que l’on peut trouver pour les vins de Pinot noir en Bourgogne. Une très belle dégustation du millésime 2009 avec Guillaume Nudant à même les tonneaux. Un grand millésime, déjà abordable et fait pour vieillir longtemps, une combinaison gagnante. Bravo à la famille Nudant ! Guillaume, le jeune winemaker de 27 ans, son père Jean-René et sa mère Marie-Anne qui s’occupe de la commercialisation du vin.

Un autre moment fort de mon séjour en Bourgogne aura été la dégustation au Domaine Lamarche. Nicole, la fille de François Lamarche à peine âgée de trente-cinq ans est responsable de la vinification de tous les vins du Domaine dont 4 Grands Crus, 5 Premiers Crus et les AOC Vosne Romane. On a là aussi déguster à même les tonneaux. Rien de moins entre autres que Clos de Vougeot, Échezeaux, Grand Échezeaux et la Grande Rue millésime 2008 et 2009. Nicole parle avec avec passion de ses vins. Situé entre la Tâche et Romanée Conti, elle est consciente de toute la pression qu’elle a mais qui en même temps la stimule et la pousse à aller toujours plus loin. C’est une dégustation que je me rappellerai toute ma vie, il est assez rare de pouvoir goûter autant de Grands Crus en même temps.

Les cinq journées passées à Beaune ont été différentes et similaires en ce sens qu’elles ont toutes été intéressantes. Côté vin, je retiens que je préfère les vins d’AOC au nord de Beaune plutôt que le sud. Je maintiens aussi qu’il est très important de ne pas se fier à la réputation de l’AOC mais plutôt à celle du producteur pour acheter. Beaune est une ville très intéressante, j’y aurais facilement passer beaucoup plus temps tellement il y a de choses à faire. Avec Jacques et Josette, on ne s’ennuie jamais. Merci, vous avez été des hôtes extraordinaires et des guides exceptionnelles.

A la prochaine, parole célèbre de René Levesque

vendredi 3 septembre 2010

La Champagne et ses bulles !

La cathédrale de Reims

Champagne Cuillier à Pouillon

La gamme des bouteilles chez Champagne Cuillier
( du quart de bouteille 20 cl au nabuchodonosor 15 l.)

Famille Cuillier: Maryline, Vincent, Patrick et Marie-Paule (G à D)

En salle de dégustation avec Loic et Rolland, les employés du Domaine

L'Abbaye de Dom Pérignon à Hautvillers

Le village de Pouillon

Maryline dans ses vignes

Bon jusqu'à la dernière goutte

Dans la cave de Duval-Leroy

Clos des Bouveries 2004, Duval-Leroy

Au jardin des Crayères avec les américains Jim et Chameane

Acte 2, scène 1

Arrivée lundi 30 septembre à Reims en train où Maryline Cuillier de la maison de Champagne du même nom m’attendait. Le Domaine est situé sur le massif de Saint-Thierry au nord-ouest de Reims, à la limite de l’appellation. Patrick et sa femme Marie-Paule possèdent 6 hectares de vignes plantés en pinot noir, pinot meunier et chardonnay. Ils vinifient cinq différents champagne dont un à 100% pinot noir. Vous pouvez en retrouver certains au Québec via l’agence Bénédictus. J'aimerais aussi souligner que pour la 3e année consécutive, le Champagne Cuillier a été retenu par le guide Hachette.

Les vins sont vinifiés à la coopérative du village de Pouillon. Le personnel est présentement à préparer les vignes pour les vendanges prévues vers le 20 septembre, très en retard par rapport à l’année dernière. On ne prévoit pas un grand millésime cette année contrairement à 2009. Si la tendance se maintient, peu de maisons auront sur leur carte, un Champagne millésimé 2010.

Visite de Reims dont la fameuse cathédrale avec l’ange au sourire. Majestueuse, on la retrouve sur la place publique au cœur de la ville de Reims. Le soir, souper en famille où on s’affaire à préparer le déménagement du plus jeune fils, Vincent qui part étudier l’œnologie à Bordeaux.

Le lendemain, Maryline prépare un pique-nique. On part à la découverte de la vallée de la Marne entre Reims et Epernay et la Côte des blancs au sud où on a rendez-vous en après-midi avec Anna de la grande maison Duval-Leroy.

Chemin faisant, on s’arrête pour visiter une maison d’élevage d’escargots « Grand cru ». On fait nos provisions pour un souper,

lequel ? pas celui de ce soir puisqu’on va au restaurant avec des américains intéressés à importer le Champagne Cuillier. Par la suite, on s’arrête dans le village de Bouzy, terroir des grands crus où on retrouve encore une petite production de vin de pinot noir. Bien avant l’invention du Champagne, on y vinifiait du temps des romains, du vin tranquille. Certains viticulteurs, de par leur sentiment d’appartenance, continuent de le faire. Je ne l’avais jamais dégusté, c’était donc le temps d’en faire l’essai. Comme partout ailleurs, il y en a des meilleurs que d’autres comme celui de la maison Brice qui elle aussi est représentée au Québec par Bénédictus.

L’heure du lunch nous amène à pique-niquer en plein milieu d’un vaste champs de vignes avec un point de vue magnifique sur Bouzy. A l’apéro et tout au long du repas, un champagne rosé « Cuillier » qui nous fait plaisir jusqu’à la dernière goutte.

En après-midi, en route vers la Côte des blancs plus précisément à Vertus, un terroir cette fois-ci de 1er cru où le cépage chardonnay est roi. Anna de la maison Duval-Leroy nous dresse un bref historique de la maison tout en nous montrant les installations ultra modernes. Duval-Leroy possède 600 hectares de vignes réparties sur toutes les régions productrices de Champagne, et produit annuellement cinq millions cinq cent milles bouteilles.

Saviez-vous que le raisin de Champagne, une fois cueilli ne doit absolument pas voyager? Il faut le presser immédiatement sur place d’où la nécessité d’avoir des pressoirs dans chacune des régions. La maison compte cinq centres de pressurage.

Une fois la visite terminée, on nous offre un des meilleurs Champagne de la maison en dégustation, Clos des Bouveries, millésime 2004. Il provient d’une parcelle d’exception. Il est vinifié avec le plus grand soin avec une cuvée mono-cru, mono-cépage Chardonnay partiellement vinfiée en fûts. Parfaitement équilibré entre finesse et puisssance, il procure beaucoup de plaisir en bouche.

Le lendemain, visite d’Épernay avec arrêt chez un caviste pour déguster des champagnes de d’autres régions, dont une moins connue, la région de la Côte des Bar. Ensuite en route vers Hauvillers, le berceau de Dom Pérignon à qui on attribue l’invention du Champagne. Visite de l’Abbaye où on retrouve sa tombe.

J’aurai fait un merveilleux séjour en Champagne grâce à la généreuse hospitalité de Maryline Cuillier. Elle fut une hôte exceptionnelle en me faisant voyager du nord au sud à travers ces très belles collines plantées de vignes qui très prochainement seront envahies par des centaines de vendangeurs travaillant à la récolte 2010.

Il y a des choses plus difficile à faire que « de boire du Champagne à tous les jours »

Demain samedi, départ pour Beaune où je rencontre mes bons amis de Hull, Josette et Jacques. Je suis prête à passer au vin blanc et rouge de la Bourgogne, ce divin nectar de chardonnay et de pinot noir.

dimanche 29 août 2010

Bons Baisers de France

Notre-Dame de Paris sur l'île de la Cité


L'Arc de Triomphe, Place Charles De Gaule


Les Champs Élysées, Place de la Concorde et le Louvre, vue de L'Arc de Triomphe

Le Sacré-Coeur et Montmartre, vue de l'Arc de Triomphe


Les Galeries Lafayette


Opéra Garnier


Édifices Haussmann, Boul. Haussmann


Moulin Rouge à Montmartre


Marie fleurissant les tombes abandonnées au cimetière Montmartre


La tombe de Dalida morte en 1987 au cimetière de Montmartre


Maison de Dalida à Montmartre
(a vécu dans cette maison de 1962 à 1987)

Le Louvre

Paris pas à pas……la suite

Acte 1 scène 4

Jeudi 26 août : Du Louvre à l’Arc de Triomphe

Une grande partie de la journée a été consacrée à la visite du Louvre. Nul besoin de vous louanger les collections d’œuvres d’art du musée, on dit que ce sont les plus importantes au monde. Par où débuter est une question légitime que tout le monde doit se poser ? Impossible de tout voir en une journée, on dit qu’il faudrait toute une vie. Alors voyons l’essentiel….je me renseigne sur les visites guidées, c’est sûrement le meilleur moyen d’avoir une vue d’ensemble du musée. Sage décision, une fois la visite terminée, quatre heures plus tard, j’étais satisfaite. Le guide en plus de nous montrer les plus belles œuvres dont « La Joconde » entre autres, il nous a relaté l’histoire du Louvre à travers les différents rois qui y ont vécus. A la sortie du musée, bien rassasiée, je me suis retrouvée dans le jardin des Tuileries, un des plus beaux parcs de Paris.

Poursuivant ma marche après une pause tout près d’un bassin d’eau du parc, j’arrive à la Place de la Concorde où se dresse majestueusement un obélisque provenant du temple de Ramsès 11 en Égypte. Toujours en ligne droite, ma promenade m’amène à plus célèbre avenue de Paris, les Champs Élysées qui est souvent utilisé pour y tenir des célébrations ou des défilés. Enfin, la place Charles de Gaule ou de l’Étoile avec L’Arc de Triomphe. On y accède par un passage souterrain, et quelques trois cents marches plus tard, on se retrouve sur la terrasse. Une vue panoramique de la ville de Paris nous attend surtout par temps clair comme aujourd’hui. D’un coté la Tour Eiffel, d’un autre le Sacré Cœur et Montmartre, et finalement les Champs Élysés, Place de la Concorde et le Louvre tous alignés de façon rectiligne à la Haussmann sont un réel plaisir pour les yeux.

Aujourd’hui 10.4 km dont 4.5 à marcher dans le Louvre, 13693 pas et 564 calories perdus. Vous comprendrez que j’ai fait le retour en métro.

Acte 1 scène 5

Vendredi 27 août : Place de la Madeleine, Boul. Haussmann et l’Opéra

Mon objectif est aujourd’hui un peu moins ambitieux du fait que j’ai réservé un billet pour un spectacle ce soir, « l’emPIAFfée » avec Christelle Chollet.

La place de la Madeleine vaut quand même un détour, ne serait-ce que pour s’arrêter chez Fauchon, une épicerie fine de très grand luxe. Fauchon possède aussi une cave à vin hors de l’ordinaire. Il est possible de se procurer de belles verticales des premiers crus classés de Bordeaux mais attention, les prix sont en conséquence. On retrouve aussi sur cette place les grands noms de la mode, ils sont tous là. Une rue où il faut être millionnaire pour pouvoir s’offrir un vêtement. Même chose aux Galeries Lafayette où je me suis arrêtée, ne serait-ce que pour voir l’architecture. On se croirait dans un château alors qu’on magasine des vêtements. Une belle coupole tout en vitraux, des balcons en marbre…et des vêtements à fort prix, voilà ce qu’on retrouve dans ce centre commercial . Vous avez 200 euros, alors vous pourrez vous acheter un T-shirt de Yves St-Laurent ou un foulard, rien de plus. Si vous voulez un sac signé Louis Vuitton, alors il faut débourser minimum 800 euros.

Ensuite, j’ai marché jusqu’à l’Opéra Garnier sur le boul. Haussmann. Des immeubles d’une architecture remarquable que l’on doit au baron Haussmann. Au milieu des années 1800, Napoléon III fit appel au Baron, alors préfet de la Seine, pour donner un nouveau visage à Paris. On lui attribue 60% du nouveau Paris. Tous les quartiers de Paris possèdent des immeubles Haussmann. On reconnaît aisément le travail du Baron par ses édifices d’une grande beauté dont la particularité est de toujours former une belle ligne droite.

Enfin en soirée le spectacle « l’emPIAFfée » au théâtre Comedia avec Christelle Chollet. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre sauf qu’on m’avait dit que ce serait divertissant et humoristique. Aussi, qu il y aurait des chansons de Piaf d’où le nom du spectacle l'emPIAFfée. C’était suffisant pour me convaincre. J’ai retrouvé sur scène une fille drôle, dynamique qui a tenu son public en haleine durant 2 heures sans entracte. A quelques reprises, j’ai cependant du faire appel à mon voisin de fauteuil pour comprendre l’humour français qui m’échappait.

Aujourd’hui un peu moins de pas 11,104, 8.4 km et 457 calories perdus.

Acte 1 scène 6

Samedi 28 août : Le quartier latin et les îles

Mon périple débute par la visite de la cathédrale Notre-Dame de Paris sur l’île de la Cité. A la sortie du métro, Place St-Michel, mon premier regard tombe sur la cathédrale qui miraculeusement se trouve devant moi sur le bord de la Seine. D’une grande beauté, je traverse le pont St-Michel pour m’y rendre. C’est un chef- d’œuvre de style gothique très bien conservée. Ensuite, je me rends tout à coté à la Sainte-Chapelle, remarquable pour ses splendides vitraux. Suit la visite de la Conciergerie, un ancien palais royal qui au fil du temps fut transformé en prison. Marie-Antoinette, ancienne reine y fut emprisonnée pour être ensuite guillotinée sur la Place de la Concorde en 1793.

L’île St-Louis, plus petite et plus paisible, on y va pour se reposer de l’agitation de Paris. Puis, promenade dans le quartier latin qui par hasard m’amena dans un imposant quartier grec.

Enfin sur le chemin du retour, je m’arrête au centre Georges-Pompidou, le musée d’art moderne (1905 à 1960) et contemporaine (1960 à nos jours). Un musée comme sa vocation l’indique très moderne autant de part son architecture que par son contenu. Beaucoup moins intéressant à mes yeux que les autres musées visités. L’art moderne est peut-être à découvrir mais pour l’instant, je reste sur mon appétit. Je trouve que c’est tout et rien. On fait beaucoup de place au surréalisme qui pour ma part ne vient pas me chercher. On est loin des chefs-d’œuvres d’antan.

Acte 1 scène 7

Dimanche 29 août : Le Sacré Cœur et Montmartre

(à lire absolument)

Dernière journée à Paris et dernier quartier à visiter dans mon guide Gallimard. Je consulte le Pariscope et m’inscrit à la visite guidée de Montmartre. Rendez-vous à la Place Pigalle à 14h30. J’arrive vers midi et tombe sur le cimetière Montmartre où encore une fois plusieurs personnalités y reposent.

Je vais vous relater une très belle rencontre que j’y ai faite. Cherchant la tombe de Dalida, je tombe sur une jolie dame du troisième âge qui s’affaire à planter des fleurs près d’une tombe. Je lui demande si elle sait où je peux trouver la tombe de Dalida. Elle m’indique gentiment le chemin pour m’y rendre. Sans détour, selon ses bonnes indications, je me retrouve sur la tombe de Dalida.

Sur le chemin du retour, je rencontre à nouveau cette dame près d’une source d’eau où elle remplit deux sceaux. Je la remercie et lui offre de transporter ses sceaux. Elle me dit non, j’ai l’habitude, je le fais depuis vingt-huit ans. Ma curiosité piquée, je débute une conversation avec cette dame, prénommée Marie, qui me dit que tous les après-midi depuis 1982, elle vient fleurir les tombes abandonnées. Je suis émue devant tant de générosité et de bonté.

Cependant, Marie qui a 80 ans, a du avec beaucoup de peine, s’arrêter pendant deux ans ayant reçu une lettre de la mairie de Paris lui demandant de cesser toutes ses activités quant au fleurissement des tombes. En cause, un règlement qui donne au seul propriétaire l’autorisation d’intervenir sur sa propre concession. Elle mène son propre combat en contactant les médias, la télévision. Tous sont sympatiques à sa cause y inclus un juge qui la prend sous son aile et qui ridiculise la Mairie de Paris. Elle fait la "une" de tous les journaux. Son histoire fait le tour de la planète. La mairie de Paris est débordée de lettres…..

Un site internet est implantée où on peut signer une pétition en sa faveur. Elle me donne l’adresse et me demande de signer sa pétition. Pour ma part, c’est déjà fait et je vous demande à mon tour de signer cette pétition à l’adresse :http://4616lapetition.be

Le plus grand nombre de personnes à signer la pétition obligera la mairie de Paris à bannir ce règlement insensé et permettra à Marie de continuer à embellir les tombes abandonnées sans qu’elle ait à se soucier de se le faire interdire une autre fois.

La bureaucratie peut-elle aller aussi loin dans le ridicule pour s’acharner à la bonté de Marie alors qu’il y a tant de criminels impunis ?

Une semaine passée à Paris

Paris est une très belle ville et unique. La richesse de son histoire nous est relatée à travers ses musées, ses monuments, ses écrits, et plus. J’ai passé une semaine exceptionnelle à visiter la plupart des sites d’importance. Je suis consciente qu’il en reste encore à voir mais j’y reviendrai pour terminer. J’ai eu beaucoup de plaisir juste à me balader dans les rues, à prendre mon café le matin au bistro du coin, l’apéro le soir dans des sympatiques bars à regarder les passants.

Plusieurs choses m’ont été d’une grande utilité. Premièrement, les guides de voyage Gallimard et Voir que j’ai consulté pour la préparation de ce voyage mais aussi consulté beaucoup sur place. Ma passe de métro qui m’a permise journalièrement de me rendre et de revenir des quartiers visités. La passe de musée qui permet l’accès prioritaire à tous les sites, je la conseille à tous. Merci à Serge qui me l'a offerte! Le Pariscope pour ses excellentes suggestions de visites guidées, un hebdomadaire que l’on achète dans un tabac. Et enfin une bonne paire d’espadrilles qui m’ont fait voyager aux quatre coins de Paris. Au bout du compte, j’aurai fait 70 km et 90,000 pas.

Je pars demain pour la Champagne, Acte 2…….à suivre.

.